Une nouvelle jeunesse pour la gare de Mons ? – Conférence de Pierre Gosselain
Le 16/03/2011
En aménagement du territoire, la démarche cohérente débute par la planification spatiale, se poursuit par l’urbanisme et se conclut par le choix d’architecture. Les projets de rénovation du secteur urbain de la gare de Mons devraient trouver application de cette démarche qui peut se résumer ainsi: partir du général pour arriver au particulier. Le Groupe SNCB n’a cure de cette rigueur. Sans qu’aucune étude de mobilité, de préservation du capital construit, de coordination avec d’autres projets immobiliers (tel le centre de congrès) et sans qu’aucune consultation d’administration ou d’organisme intéressés ait été menée, la société Eurotgv (devenue Société Eurogare) annonçait par voie de presse, il y a trois ans, la construction d’une nouvelle gare.
Le projet aujourd’hui présenté est calamiteux à plus d’un titre : destruction de patrimoine collectif, dégradation d’un ensemble architectural historique, réduction de l’accessibilité de la masse des usagers aux moyens de transport par train et bus, stérilisation de terrains bien situés en rive ouest de la place Léopold… La fantaisie architecturale a précédé la réflexion urbanistique, cette démarche conduisant à la dilapidation des fonds publics et au remplacement d’un lieu de vie et d’animation urbaines -le «bâtiment des voyageurs», par un non-lieu battu par les courants d’air.
C’est ce qu’on s’efforcera de montrer lors de cette causerie.
Pierre Gosselain