Corps perdus – photographies – Naïma ACHOUR – Jacques DELPLAN – Martine DESSY – Gérard GOBERT

Du 20/02/2012 au 09/03/2012

 Des regards lucides ou poétiques, empathiques ou distanciés

Sur notre commune destinée

La mort, présente et lointaine, entre réalité et questionnement

La mort, cette définitive inexpérience personnelle puisque nous sommes vivants

Alors, juste oser une approche par procuration, par esprit de résistance

Par communion avec nos morts si bien à leur place dans nos paysages

Quelques images au-delà des mots

Oser quelques mots quand même pour parler des images

Un bel envol léger se perd au-dessus des
fines silhouettes des arbres
Qu’emportent-ils ces oiseaux de passage

Quelles sources
Quelles errances

Quelles destinées fracassées
Dans cette apparente sérénité

Rencontres de symboles

La croix
Mais le ciel si vide

Comme une espérance à laquelle
on voudrait tant s’abandonner

Dans la nature
Dans le fil des jours
Dans les rencontres fortuites, il y a

Des traces et des signes
Des ombres et des lumières
Des formes et des reflets

Tantôt graphiques, tantôt fantomatiques
Tantôt tellement réels et présents

Si nous pouvons les voir
Nous laisser pénétrer de leur présence

Ils nous parlent et nous regardent
Ils se font miroir de l’invisible
Ils nous disent notre mémoire bousculée
Nos solitudes
Nos inquiétudes
Notre force aussi

Mort à Venise… une musique, un scénario
Revisités…

Entre désir de mort et d’immortalité
Dans un affolement des couleurs
Dans une fusion des images
Une distorsion des formes

Balade au fil de l’eau
Sagesse des courants
Traces des corps qui trépassent

Regards d’artistes, fragiles et forts
Tout tremble tout s’agite
Tout se calme et s’éteint

Tout recommence

Après le feu

Un peu de cendre
Un peu de poussière
Un peu de terre

Juste l’éternel retour à la minéralité
Juste un cycle accompli

Rien ne sera plus comme avant
Tout sera désormais comme avant