Conférence de François Collette : le Lumeçon, aspects historiques méconnus et Le Trio Xanadu
Le 15/04/2008
« L’anachronisme du Lumeçon de Mons. »
Cette remise en perspective historique de la rencontre de deux mythes d’origine différente tente d’expliquer pourquoi Saint Georges tue le Dragon qui, pourtant, ne meurt jamais.
Le mythe , fondateur, du Dragon dans toutes les civilisations, est arrivé le premier à Mons. Le Dragon de Mons appartient à la famille du Hainosaure qui peuplait la vallée de la Haine au jurassique et dont les hommes préhistorique ont pu rencontrer les restes fossiles en cherchant le silex dans la craie. C’est le Dragon de Saint Marcel à Paris et celui de Saint Sylvestre à Rome. Personnalisation des forces de l’eau, à la fois fertilisateur et destructeur, il doit être dompté pour éviter les calamités. Sa force réside dans sa queue, démesurée, source de vitalité et donc de bonheur. On promène un simulacre de Dragon en osier en tête de la procession des Rogations instituée par Saint Mamert qui se déroule autour de toutes les paroisses durant les trois jours précédant la fête de l’Ascension. A Mons sans doute comme à Douai et en d’autres lieux depuis le XIIème siècle. Depuis qu’il faut protéger la ville naissante des inondations. Entre 1234 et 1247, la procession des Rogations est déplacée le jour de la Trinité. Le Dragon d’osier y participe et l’on « racoustre » sa queue régulièrement.
Le Trio XANADU
En contrepoint à la conférence, le Trio Xanadu a décidé d’emmener son auditoire vers des paysages musicaux loin des stéréotypes de la musique classique : à l’étrangeté de l’association chant + violon + clarinette, s’ajoute celle d’un répertoire totalement méconnu du public : Biber, Holtz, Kaminski et Young.